1 août 2014

C’est la saison !

Penser comme un athlète et s’engager à fond!  

Les séries éliminatoires de la Coupe Stanley et la Coupe du Monde de la FIFA, maintenant souvenirs du passé, ont toutes deux marqué l’année 2013-2014, une année spécialement chargée sur le plan sportif. Ottawa n’a pas échappé à cette vague et a eu la chance d’accueillir de nombreux événements de renom, dont le Championnat du monde de hockey sur glace féminin de la IIHF au printemps dernier et le Championnat canadien de patinage artistique plus tôt cette année. Je suis moi-même une passionnée de sport, et c’est pourquoi j’ai profité de différentes occasions pour participer à ce type d’activité, en effectuant du bénévolat ou en enfilant mes patins deux fois par semaine, tentant d’imiter Sidney Crosby du mieux que je le pouvais.
Dès mon enfance, mes parents m’ont inscrite au hockey, et ce bien avant que les fillettes de mon âge ne commencent à pratiquer ce sport. Ce fut alors un véritable coup de foudre et bien que j’aie maintenant atteint la trentaine, je continue de jouer au hockey, qui pour ma part est bien plus qu’un simple loisir. En fait, c’est pour moi une façon de m’évader, une occasion de passer un moment avec des gens dont les mentalités se ressemblent, ne serait-ce que pour siroter la bière d’après-match. Mes coéquipiers proviennent de différents milieux et occupent des emplois de nature très variée. Certains sont médecins, enseignants, avocats, entrepreneurs, d’autres travaillent dans le secteur manufacturier. Toutefois, nous partageons tous l’amour de ce sport et le désir de jouer au hockey de manière active, dans un environnement agréable et compétitif à la fois. C’est tout de même extraordinaire que des gens dont les compétences et l’âge diffèrent autant joignent leurs forces en vue d’atteindre un même objectif (celui de gagner, bien entendu), qu’ils y mettent tout leur cœur, indépendamment de l’issue du match, et qu’ils se lancent dans cette même aventure à nouveau la semaine suivante!
Voilà qui m’amène à soulever cette question : serait-ce possible que la philosophie à laquelle souscrivent les équipes de sport, et les athlètes en particulier, reflète en réalité une forme d’engagement que nous souhaiterions tous obtenir de la part de nos employés? Je détiens une certaine expérience en ce qui concerne les processus permettant de susciter la motivation des employés et le traitement de données tirées de sondages sur l’engagement. J’ai également beaucoup lu sur le sujet. Je constate que les qualités dont font preuve les employés motivés sont en fait les mêmes que celles démontrées par les athlètes lorsqu’ils exercent leur sport, que ce soit sur un terrain, une patinoire ou dans une piscine. Les athlètes manifestent les mêmes comportements que nous souhaitons retrouver chez les employés hautement motivés.
Les points suivants viennent soutenir cette affirmation.

  • La communication efficace. À défaut d’une communication efficace entre l’entraîneur et les joueurs, et entre les joueurs au sein de l’équipe, il serait impossible de réaliser des jeux stratégiques. Prenons par exemple les dernières minutes d’une partie de hockey, alors que l’entraîneur demande un arrêt de jeu et que le tableau d’affichage marque un score de 2 à 1. Pourquoi ce moment est-il aussi critique? Parce que pour mener à bien une stratégie de jeu, les gens doivent savoir communiquer, s’écouter et se comprendre entre eux. La même règle prévaut en entreprise.
  • Des objectifs similaires. Tous les athlètes ont un point en commun : ils veulent gagner. Il est rare qu’une personne qui n’aspire pas à gagner parvienne à en faire autant. Selon la personne, le mot gagner peut toutefois revêtir différents sens; chaque athlète poursuit un but personnel et s’efforce d’utiliser son plein potentiel. Les employés motivés se fixent leurs propres buts et déploient des efforts soutenus en vue de réaliser leurs objectifs et ceux de l’entreprise.
  • La présence d’un mentor. La plupart des athlètes sont accompagnés d’un entraîneur ou d’une personne sur qui ils peuvent compter pour obtenir de la rétroaction, du soutien et des conseils.  Si ce mentor agit souvent dans l’ombre, il ne contribue pas moins au succès de son mentoré. Ce principe s’applique aux programmes de mentorat et aux gestionnaires d’exception.
  • La fidélité. Avez-vous déjà rencontré un partisan des Maple Leafs? J’en connais quelques-uns. Ils se préoccupent bien peu du nombre de défaites subies par leur équipe, ils sont partisans et ils soutiendront leur équipe, quoi qu’il arrive. Les employés fidèles démontrent déjà un certain niveau d’engagement. Les athlètes font également preuve de fidélité envers leur sport et leur équipe. Ils gagnent ensemble, et perdent ensemble.
  • La force et la persévérance. L’une des qualités les plus importantes chez un athlète est certainement sa capacité de résilience. Nul ne demeure au sommet à jamais. Il faut du courage pour se relever, apprendre de ses erreurs et essayer à nouveau, et une telle attitude est essentielle à la réussite. Lorsqu’un échec survient au travail, les employés engagés arrivent à trouver la motivation et l’inspiration nécessaires pour se secouer et aller de l’avant.
  • La confiance en soi. Un athlète n’en serait pas un s’il n’avait pas pleine confiance en ses capacités. La confiance en soi de chacun des membres de l’équipe renforce la confiance de toute l’équipe. Les employés motivés bénéficient de la confiance de leurs supérieurs, croient en leurs aptitudes et ont foi en la mission de l’entreprise.
  • L’amour de ce que l’on fait. Demandez à un athlète comment il explique sa motivation à se relever après chaque chute et il vous répondra que c’est l’amour de son sport qui le pousse à continuer, malgré les défis que cela comporte. Si vous aimez votre emploi, il y a de fortes chances que vous soyez déjà un employé engagé.

À la lumière de cette réflexion, je propose le raisonnement suivant : penser ou agir à la manière d’un athlète peut renforcer votre engagement envers votre entreprise.